Woman in Gold, Wielka Brytania 2015
Maria Altman, une septuagénaire excentrique, s'attaque au gouvernement autrichien pour récupérer des œuvres d'art qui, selon elle, appartiennent légitimement à sa famille.
Maria Altmann, une octogénaire excentrique, confie au jeune avocat Randol Schoenberg une mission incroyable : l'aider à récupérer l'un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans un grand musée autrichien. L'oeuvre appartiendrait à la famille de la vieille dame et aurait été volée par les nazis...
À la mort de sa sœur aînée, Maria Altmann, une septuagénaire juive d'origine autrichienne, est rattrapée par le passé de sa famille. Ayant fui Vienne en 1938 au lendemain de son mariage pour s'exiler aux États-Unis, elle n'y est jamais retournée. Aidée par un jeune et brillant avocat, Randy Schoenberg, petit-fils du compositeur, elle entreprend alors de livrer un combat longtemps différé pour récupérer les œuvres d'art volées à sa famille par les nazis, dont cinq de Klimt. Parmi celles-ci, le Portrait d'Adèle Bloch-Bauer, surnommé La dame en or et exposé au prestigieux musée du Belvédère, dont la femme éblouissante qu'il représente n'est autre que sa tante. L'art et la justice Dans la longue épopée, toujours en cours, de la restitution des œuvres spoliées aux juifs par les nazis, l'extraordinaire histoire de Maria Altmann fait figure de symbole. Non seulement le tableau qu'elle cherche à récupérer, considéré à l'époque comme relevant de l'art dégénéré, s'est imposé après-guerre comme la "Joconde autrichienne", mais son sujet, Adèle Bloch-Bauer, la tante bien-aimée de Maria, infuse d'une puissante charge émotionnelle le combat a priori perdu d'avance de cette femme vive et fière. Alternant flash-back - dont de superbes reconstitutions de l'enfance de son héroïne dans la Vienne éclairée et raffinée des années 1930 - et batailles juridiques acharnées dans l'Amérique de la fin du XXe siècle, le film balance avec grâce entre passé et présent, au fil des états d'âme et des réminiscences de Maria, à laquelle Helen Mirren apporte toute sa raideur têtue et son ironie blessée. Son pétillant duo avec le jeune avocat (Ryan Reynolds) - qui s'obstine à poursuivre la lutte quand elle se décourage - amorce aussi la transmission d'une mémoire enfouie, Eric Randol Schoenberg (le véritable avocat) renouant lors de la retentissante affaire avec ses origines et s'étant spécialisé depuis dans la restitution d'œuvres d'art à leurs légitimes propriétaires.
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