Liz McComb na festiwalu Jazz à Vienne

Le dernier challenge de Liz McComb présenté à Lyon à la charnière de 2008 et 2009 était de taille : chanter avec tout un orchestre symphonique (l'ONL) les compositions de Gershwin, Bernstein ou Ellington. Des classiques qui lui rappelaient sans doute ses débuts à New York. Elle y chantait alors le répertoire de Brodway et du musical avant de s'envoler en 1981 avec la troupe de The Roots of R'n'Roll vers l'Europe. "Je viens d'une famille inondée de musique. Nous habitions le ghetto de Cleveland et mon père, puis ma mère étaient pasteurs", rappelle-t-elle. À force de charisme, de générosité et de sensibilité, Liz McComb a su donner au gospel une dimension et une audience nouvelles. Ce trentième anniversaire de Jazz à Vienne marque également les trois décennies de la carrière européenne de Liz McComb. Le gospel de la native de l'Ohio est le reflet d'une culture dans laquelle s'imbriquent jazz et blues, Dieu et le Diable. The Sacred Concert (2009), son dernier opus en date, actualise notamment les ultimes compositions mystiques d'Ellington. Avec cette voix de mezzo incroyablement expressive, Liz McComb fait parler un peuple et son histoire. C'est donc à un véritable "Spiritual récital" que Liz nous convie cette fois, entourée du violon de Regina Carter, de la violoncelliste Akua Dixon, du formidable organiste californien Harold Johnson, d'un quatuor à cordes et des Sacred Voices. Liz McComb (comp, arr, p, voc).